traverser le pays, même, la terre entière.

fouler l'asphalte, avec tes mots. des heures.

des nuits. des jours. des mots, toujours.

je crois que je ne me suis jamais sentie aussi mal.

je crois que j'ai des problèmes. que j'suis trop tourmentée.

conne

je m'sens crever petit à petit

à petit feu

je sens que mes jambes me lâchent

et que les regrets me bouffent

les regrets et la haine

envers les autres et moi même

le dégoût surtout

pis le manque aussi
insipides conneries, comme toujours

une nausée qui demeure

_____

et y'a tout ça

et y'a l'Homme qui m'fait rêver

avec son absolue liberté

je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bien je vais bienje vais bien je vais bien je vais bien je vais et je viens.

c'est encore plus triste quand il n'y a plus d'amour. plus rien. du tout.

à l'heure actuelle, mon existence ne tourne qu'autour de mon poids et de ma légère dysmorphophobie.

je crois que je suis superficielle, mais au fond, j'm'en fous.

disparaître ici

.

les gens ont peur de se retrouver.

.

ballade

c'est l'enfer, ici. là, sous mes doigts, ou tout se consume dans une effroyable douleur. la haine qui dégouline, dans chaque recoin de l'antre aux murs immaculés, et voilà l'amour qui pend au plafond, l'amour fichu, qui crève au fond de l'encrier, au fond du cendrier, dans les tripes puantes qui sortent d'une poitrine béante, ici même, là, c'est l'enfer et on le piétine sans cesse, on marche dans la merde et regardant en l'air, les oiseaux libres qui dansent.

affirmation du moi et insipides conneries

invisible le jour. même la nuit. avec la nuit. malgré la nuit. contemplant sous tous ses angles un corps mou et difforme. répétant sans cesse "non, ce n'est pas moi". contemplant sans trêve cette infâme nudité, comme sortie d'un porno dégueulasse, et la graisse ça et là qui pend partout comme des reliques sacrées, un corps qui suinte le tabac, infâme, un corps de vieille femme destructuré et gras comme pas possible. et c'était ainsi. ainsi c'était moi. malgré moi. déjà terne et vieille. même pas la majorité et voilà que je me file déjà la nausée. parce que. parce la solitude marque les courbes de mon corps. lourd fardeau parce que. parce que c'est comme ça.

et voilà la nuit. les oiseaux tombent du plafond. ne chantent plus.

mettre les pendules à l'heure. et écrire a b c d e f g... écrire avec entre les doigts une cigarette qui se consume plus vite que prévu. accrochée.

pas le temps. il passe trop vite. pas le temps d'avoir le temps. pas le temps d'observer. pas le temps de danser, non les nerfs à vif explosent et jaillissent dans des chaussures d'enfant.

encore un enfant.

aucune question sur le mérite, sur les contraintes et l'insupportable fléau qui gigote devant mes yeux luisants. moi. moi je m'affirme. mais il prend le dessus lui, ainsi que la folie.

il danse et elle refoule ses envies au profond de son moi trop plein. même pas capable de sourire. flou, fou. partez, il danse il danse.