Sunday, March 27, 2011

affirmation du moi et insipides conneries

invisible le jour. même la nuit. avec la nuit. malgré la nuit. contemplant sous tous ses angles un corps mou et difforme. répétant sans cesse "non, ce n'est pas moi". contemplant sans trêve cette infâme nudité, comme sortie d'un porno dégueulasse, et la graisse ça et là qui pend partout comme des reliques sacrées, un corps qui suinte le tabac, infâme, un corps de vieille femme destructuré et gras comme pas possible. et c'était ainsi. ainsi c'était moi. malgré moi. déjà terne et vieille. même pas la majorité et voilà que je me file déjà la nausée. parce que. parce la solitude marque les courbes de mon corps. lourd fardeau parce que. parce que c'est comme ça.






et voilà la nuit. les oiseaux tombent du plafond. ne chantent plus.

mettre les pendules à l'heure. et écrire a b c d e f g... écrire avec entre les doigts une cigarette qui se consume plus vite que prévu. accrochée.

pas le temps. il passe trop vite. pas le temps d'avoir le temps. pas le temps d'observer. pas le temps de danser, non les nerfs à vif explosent et jaillissent dans des chaussures d'enfant.

encore un enfant.

aucune question sur le mérite, sur les contraintes et l'insupportable fléau qui gigote devant mes yeux luisants. moi. moi je m'affirme. mais il prend le dessus lui, ainsi que la folie.

il danse et elle refoule ses envies au profond de son moi trop plein. même pas capable de sourire. flou, fou. partez, il danse il danse.

1 comment:

  1. Magnifique et fort sont deux adjectifs qui conviennent parfaitement pour qualifier ce texte je trouve.

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